• Prestations familiales

    * Complément libre choix du mode de garde de la PAJE étendu aux structures collectives « innovantes »

    <nobr>1-66</nobr>

    Le complément du libre choix de mode de garde de la PAJE (prestation d'accueil du jeune enfant) est dorénavant versé à la personne ou au ménage qui recourt, pour assurer la garde d'un enfant de moins de 6 ans, à un établissement d'accueil de jeunes enfants bénéficiant des autorisations nécessaires, mais n'entrant pas dans le cadre d'une garde individuelle (assistante maternelle agréée ou garde à domicile) ou d'une garde dite de « structure » classique (entreprise ou association habilitée).

    Le complément du libre choix de mode de garde « structure » est donc étendu aux parents qui recourent à ces établissements expérimentaux pour assurer la garde de leurs enfants (art. 122 ; c. séc. soc. art. L. 531-6 modifié), le but étant de promouvoir la création de structures d'accueil expérimentales destinées à offrir un moyen terme entre l'accueil collectif et les modes de garde individuels. Il s'agit d'établissements proposant « des modes de garde alternatifs et innovants », qui doivent permettre de faire face à la demande croissante de garde d'enfants, notamment en milieu rural, et qui n'entraient pas dans le cadre des gardes de structure « classiques ».

    Ces structures devront accueillir un nombre d'enfants limité : le seuil d'effectif sera fixé ultérieurement par décret.

    * Allocation de base de la PAJE : les réformes de 2007

    <nobr>1-67</nobr>

    Versement de l'allocation de base à partir de la naissance de l'enfant

    L'allocation de base de la PAJE (prestation d'accueil du jeune enfant) était versée à partir du premier jour du mois de la naissance de l'enfant, à la personne bénéficiaire. Cette prestation est dorénavant versée à compter de la date de la naissance de l'enfant pour lequel la prestation est versée (art. 123-I ; c. séc. soc. art. L. 531-3, modifié). Le montant de l'allocation dû à la famille le premier mois sera proratisé en fonction de la date de naissance de l'enfant.

    Rappelons que cette prestation dite « allocation de base de la PAJE » est versée sous conditions de ressources aux ménages bénéficiaires, jusqu'aux trois ans de l'enfant.

    <nobr>1-68</nobr>

    Cumul de l'allocation de base de la PAJE avec d'autres prestations : rectifications

    L'allocation de base de la PAJE est dorénavant cumulable avec l'allocation de soutien familial et le complément familial (art. 123-II ; c. séc. soc. art. L. 532-1 modifié).

    La suppression du dernier alinéa de l'article L. 532-1 du code de la sécurité sociale vise à rectifier deux erreurs :

    - la première est une erreur « matérielle » : cette disposition interdisait le cumul entre l'allocation de base de la PAJE et le complément familial, or, ces deux prestations n'ont pas vocation à être versées concomitamment : l'allocation de base de la PAJE étant versée jusqu'aux trois ans de l'enfant, alors que le complément familial étant accordé aux ménages d'au moins 3 enfants dont le plus jeune est âgé de plus de 3 ans ;

    - la seconde erreur était d'interdire le cumul de deux prestations dont l'une ne faisait que se substituer à un parent défaillant : en effet, le cumul de l'allocation de base de la PAJE et de l'allocation de soutien familial était interdit, or, l'allocation de soutien familial est versée à toute personne ayant un enfant à charge et dont l'un des parents (ou les parents) sont défaillants : soit parce que l'enfant est orphelin, soit parce que l'obligation d'entretien envers l'enfant n'est pas remplie.

    De plus, les CAF pratiquaient le cumul, ou non, de ces deux allocations, dans le cadre d'adoption d'enfant par un célibataire : cette suspension de l'interdiction de cumul permet de rationaliser la pratique des CAF.

    * Allocations familiales partagées en cas de garde alternée

    <nobr>1-69</nobr>

    Les modalités de versement des allocations familiales sont adaptées aux nouveaux modes de partage de la garde des enfants en cas de séparation des parents, et précisément en cas de garde alternée.

    À titre de rappel, la garde alternée permet une résidence alternée de l'enfant au domicile de chacun des parents : cette modalité de garde de l'enfant est décidée soit conjointement par les parents, soit sur ordonnance du juge en cas de désaccord des parents, à titre provisoire ou définitif (c. civ. art. 373-2-9).

    Lorsque la garde alternée est mise en oeuvre de façon effective, les parents désignent d'un commun accord l'allocataire qui percevra la prestation : le principe reste donc la désignation d'un allocataire unique.

    Cependant, la charge de l'enfant, pour le calcul des allocations familiales, peut également être partagée par moitié entre les deux parents soit sur leur demande conjointe, soit en cas de désaccord sur la désignation de l'allocataire.

    Un décret en Conseil d'État viendra préciser les modalités pratiques de cette réforme (art. 124-I ; c. séc. soc. art. L. 521-12, modifié).


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  • Les Maternelles, France 5

     

     



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  • Lettre ministérielle n° 348/AG86 du 13 février 1987

    Direction générale de la Sécurité Sociale

    Sous-direction de l'assurance vieillesse - Bureau V1

    Majoration pour enfants - Date d'effet des dispositions de la lettre ministérielle du 9 septembre 1986 relative à la prise en compte des enfants morts-nés

    Mon attention a été appelée par M. le Médiateur sur la situation, au regard de l'assurance vieillesse du régime général, de M. X....

    L'intéressé se plaint de ne pouvoir obtenir de la caisse régionale d'assurance maladie de Montpellier le bénéfice de la majoration d'un dixième de sa pension, telle que prévue par le premier alinéa de l'article L.351-12 du code de la sécurité sociale.

    Ainsi que vous le savez, conformément à la lettre ministérielle du 1er mars 1972, les enfants morts-nés ne devaient pas être pris en considération pour l'attribution de cette majoration.

    Toutefois, par arrêts rendus les 9 décembre 1985 et 21 mai 1986, la cour de cassation a estimé que que le premier alinéa de l'article L.351-12 du code de la sécurité sociale "impose seulement que l'assuré ait eu au moins trois enfants sans exiger qu'ils aient vécu et ainsi été élevés par ce dernier...".

    C'est pourquoi, par lettre ministérielle du 9 septembre 1986, il a été décidé qu'il y avait lieu désormais de suivre la jurisprudence dégagée par la cour de cassation.

    Dans le cas de M. X..., comme tous ceux de cette espèce, j'estime qu'il y a lieu d'appliquer, sur demande expresse des intéressés ces nouvelles instructions qui prendront effet, sous réserve de la prescription quinquennale prévue à l'article 2277 du code civil :

    - soit à la date d'entrée en jouissance de la pension si à compter de cette date, les conditions d'attribution de la majoration pour enfants sont remplies;

    - soit, dans le cas contraire:

    - lorsque les conditions sont remplies avant le 1er décembre 1986, au premier jour du trimestre d'arrérages suivant celui au cours duquel les intéressés ont justifié que lesdites conditions sont remplies;
    - lorsque les conditions sont remplies à compter du 1er décembre 1986, au premier jour du mois suivant la date à laquelle lesdites conditions sont remplies.

    Je vous saurais gré de bien vouloir intervenir en ce sens auprès de la caisse régionale d'assurance maladie précitée et de me tenir informé des suites données à cette affaire.

    Rolande Ruellan

    ******************************************************

    Lettre ministérielle n° 270 AG/86 du 9 septembre 1986

    Ministère des affaires sociales et de l'emploi

    Direction de la Sécurité Sociale

    Sous-direction de l'assurance vieillesse - bureau V1

    Bonification pour enfants - prise en compte des enfants mort-nés - oui

    Destinataire :
    Monsieur le directeur des affaires sanitaires et sociales

    Par lettre du 5 août 1966, vous m'avez communiqué copie du jugement rendu le 29 avril 1966 par le tribunal des affaires de sécurité sociale de ... dans l'affaire ... c/ C.R.A.M de ....

    Ce jugement fait droit à la demande de M ... tendant à obtenir la bonification pour enfants prévue à l'article L.338 ancien du code de la sécurité sociale, alors que l'un des enfants de l'intéressé est décédé suivant sa déclaration à l'état civil.

    Vous me demandez si, dans cette affaire, il y a lieu d'interjeter appel dudit jugement.

    Ainsi que vous le savez, la Cour de cassation. dans des arrêts rendus les 9 décembre 1985 le 21 mai 1966, a estimé que pour l'application du premier alinéa de l'ancien article L 338 du code de la sécurité sociale, la loi "impose seulement que l'assuré ait eu au moins trois enfants sans exiger qu'ils aient vécu et aient été élevés par ce dernier".

    J'estime donc qu'il y a lieu, dorénavant de suivre la jurisprudence ainsi dégagée par la Haute cour.

    Aussi, dans le cas que vous me soumettez, Il n'y a pas lieu d'interjeter appel du jugement en question.



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  • ERYTHROCYTE

    Terme synonyme de globule rouge ou hématie

    ANTIBIOTIQUE

    Médicament capable de guérir une infection

    HÉMATOPOÏÈSE

    Formation des cellules sanguines (essentiellement dans la moelle osseuse chez l'adulte

    JÉJUNUM

    Partie de l'intestin grêle entre

    SÉRUM

    Partie du sang qui surnage au-dessus du caillot lorsque le sang a coagulé. Cela équivaut au plasma (liquide dans lequel les globules sanguins baignent), mais sans une substance particulière (le fibrinogène).

    MACROCYTOSE

    Augmentation de la taille des globules rouges, définie par un volume globulaire moyen > 100


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  • Folates sériques et/ou érythrocytaires Vitamine B9 ; acide folique

    Prélèvement : Prise de sang veineux
    Bilans : Bilan d'une anémie - Bilan d’une carence vitaminique

    [

    Quelles sont les précautions particulières à prendre ?

     

    Il est indispensable d'être strictement à jeun depuis 12 heures avant le prélèvement.

    Il est souhaitable de préciser les traitements en cours ou récents car certains médicaments interfèrent avec le dosage : certains antibiotiques, le phénobarbital, un hypo-cholestérolémiant (la colestyramine), un anti-cancéreux (le méthotrexate)...

    A quoi sert le dosage ?

    Les folates sont des vitamines indispensables au maintien d'une hématopoïèse normale. Ils sont apportés par l'alimentation (légumes verts, fruits frais ou secs, abats, jaune d'œuf, noix, amandes,...) et sont absorbés dans le jéjunum.

    Les folates sont dosés dans le sérum ou dans les globules rouges (érythrocytes). Une carence en folates peut entraîner une anémie avec macrocytose.

    Quelles sont les valeurs normales ?

    Folates sériques : 0,5 à 20 µg/l (ou ng/ml)
    Folates érythrocytaires : 100 à 450 µg/l (ou ng/ml).

    Le taux de folates érythrocytaires est 30 à 40 fois supérieur aux taux dans le sérum, car il ne subit pas les variations des apports alimentaires ; il reflète donc mieux l'état des réserves tissulaires.

    Comment est interprété le résultat ?

    Une diminution du taux de folates sériques et/ou érythocytaire(s) traduit une carence en folates, liée :

    • soit à une insuffisance d'apport (malnutrition, alcoolisme, cuisson trop prolongée des aliments...), soit à un trouble de l'absorption digestive (maladie de Crohn, diverticules, maladie cœliaque étendue...),

    • soit à une mauvaise l'utilisation des folates (surtout lorsque les besoins sont augmentés comme au cours de la grossesse ou en période de croissance).

    Une carence en folates se manifeste essentiellement par une anémie, qui entraîne pâleur et fatigue.
    haut de page



    08/06/2001

    <script language=VBScript> dcmaxversion = 7 dcminversion = 4 Do On Error Resume Next plugin = (IsObject(CreateObject("ShockwaveFlash.ShockwaveFlash." & dcmaxversion & ""))) If plugin = true Then Exit Do dcmaxversion = dcmaxversion - 1 Loop While dcmaxversion >= dcminversion </script> <noembed></noembed>http://www.e-sante.fr/fr/sante_analyse_examen/folates_seriques_erythrocytaires_vitamine_b_acide_folique-1771-58-art.htm 

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  • http://forum.aufeminin.com/forum/matern6/__f4341_matern6-Bilan-a-faire-et-traitements-possibles.html

    "Bilan a faire et traitements possibles"
    Envoyé par lys190 le 18 novembre  à  12:12

    LE BILAN : Le bilan de base est bien établi. Il faut -.

    l/ Effectuer un examen clinique complet.
    L'interrogatoire doit rechercher un antécédent familial de FCS et de phlébite,
    La recherche d'un DES syndrome est impératif pour les femmes nées en 1950 et 1977.
    L'examen clinique général va trouver les causes générales évidentes : HTA sévère, diabète mal équilibré, insuffisance rénale
    L'examen gynécologique peut trouver une malformation génitale qu'il faudra explorer.
    2/ Au delà de l'examen clinique complet, les examens complémentaires peuvent être classés en 3 niveaux :


    Les examens complémentaires de 1er niveau

    1. L' exploration de l'utérus : l'objectif est de chercher pour traiter :

    - Une malformation utérine: essentiellement la cloison utérine qui peut faire l'objet d'une correction par hystéroscopie opératoire. La constatation d'un utérus hypoplasique (DES syndrome) permettra une explication des fausses couches surtout si elles sont tardives. Les utérus doubles doivent faire rechercher une autre cause d'ASR.

    - Un ou des fibromes utérins : la découverte d'un myome sous muqueux doit orienter vers le traitement per-hystéroscopique. Par contre, la présence de myomes intramuraux ou sous séreux doit impérativement faire rechercher d'autres causes avant d'envisager une myomectomie par clioscopie ou par laparotomie.

    - Les synéchies utérines sont causes d'ASR: le traitement peut s'avérer difficile surtout pour les synéchies complexes.

    - La béance du col est responsable de fausse couche tardive survenant avec peu de contractions utérines.

    - Étude de l'endomètre par échographie Les explorations à. effectuer dépendent de l'examen clinique et de l'expérience du gynécologue :
    a/ L'échographie doit être l'exploration de première intention, 1'ultrasonographie peut sensibiliser cet examen. Il impose une injection endo-utérine.
    En deuxième intention peuvent être réalisées soit l'hystérosalpingographie soit l'hystéroscopie.
    b/ L'hystérographie est nécessaire à l'exploration des synéchies et à l'évaluation de la béance du col. Polypes et myomes sous muqueux sont facilement diagnostiqués.
    c/ l'hystéroscopie en phase liquide avec hystéroscope souple ou rigide de petite taille (sérum physiologique à 37) est un examen facile réalisé sans anesthésie. Il permet le diagnostic des anomalies endocavitaires et d'apprécier la muqueuse utérine. L'endométrite chronique est une pathologie possiblement (mais non consensuelle) responsable d'ASR.
    on estime après ce bilan que le causes utérines sont responsables de 3 à 30 % des ASR.

    2. Le caryotype du couple.
    Les anomalies du caryotype expliquent 3 à 6 % des ASR.
    Il est indispensable au bilan de première intention des ASR. La découverte d'une translocation permet d'expliquer l'origine des ASR. Les récidives d'aberrations chromosomiques peuvent s'expliquer par une mosaïque chromosomique parentale somatique ou une mosaïque germinale non détectée.

    Les examens complémentaires de 2ème niveau :


    I/ L'exploration immunitaire visera à rechercher une cause générale, lupus érythémateux aigu disséminé, anticorps anti DNA, recherche d'anticorps antiphospholipides (anticardiolipides). La recherche des antiphospholipides est intéressante lorsque les taux sont élevés et le syndrome clinique associé. Les faibles taux ne semblent pas responsables d'ASR précoces. (Simpson JI; 1998).


    2/ Étude de l'hémostase (TP, TCA, Plaquettes) La présence d'un anticoagulant circulant (TCA) peut orienter vers une maladie générale responsable de l'association ASR et phlébite. Cette association correspond au syndrome de Soulier Boffa.


    3/ Le bilan hormonal va rechercher plusieurs anomalies
    - une hyperandrogénie : dosage de testostérone ou plus complet si des signes d'hyperpilosité, d'hyperandrogénie voire d'hirsutisme sont constatés, Un traitement freinàeur par le Dectancyl* : 0,5 mg à prendre à 22 heures, peut être conseillé.
    - un syndrome hyper-LH. Les femmes présentant un OPK (Ovaires polykystiques) ont souvent un profil hyper LH associé ou non à l'hyperandrogénie. Certains auteurs ont proposé un traitement freinateur ou un drilling ovarien. Dans le cadre de la prévention des FCS, l'induction de l'ovulation par citrate de clomiphène n'est pas recommandée.
    - une insuffisance lutéale: ce syndrome, qui repose habituellement sur des anomalies de la courbe ménothermique (décalage thermique lent (plus de 3 J'ours), plateau thermique inférieur à 12 jours, dosage de progestéronémie inférieur à 10 ng/mI, endomètre non concordant au cycle sur la biopsie, n'est pas parfaitement établi. D'ailleurs sa fréquence oscille entre 16 et 60 % des cycles explorés. Si la décision de supplémenter en progestérone est prise, elle impose de réaliser une courbe ménothermique pour contrôler si l'ovulation a eu lieu. La prescription trop précoce de la progestérone ou de progestatif peut engendrer une diminution de l'index de fécondabilité.


    4/ La recherche des causes infectieuses,
    a) La listériose peut se révéler par des avortements. Le diagnostic sera plus facilement évoqué que la FCS est tardive et fébrile.
    b) L'infection urinaire : il est rare qu'elle se révèle par des ASR.
    c) Les mycoplasmes ont été évoqués sans que la preuve de leur responsabilité soit apportée. Les mycoplasmes Hominis et Ureaplasma Urealyticum ont été mis en évidence en cas de fausses couches souvent tardives dans un contexte infectieux. Ils sont souvent associés à d'autres micro-organismes (Taylor-Robinson D; 1998)
    d) L'endométrite chronique est souvent évoquée par l'anatomopathologiste alors que le contexte pathologique reste discuté.

    5/ L'établissement du spermogramme est recommandé par de nombreux auteurs bien que le couple ne soit pas infécond. La découverte d'une tératospermie pourrait faire évoquer une anomalie génétique.






    Les examens complémentaires de 3ème niveau font l'objet de discussion:

    Ces examens entrent plus dans des protocoles de recherche et d'évaluations el ne sont pas pour l'instant de pratique courante:

    l/ Compte des cellules NK (CD 56).

    2/ Etude complète de l'hémostase (activité pro ou anticoagulante (Gris 1993, Vincent T; 1998). Le nombre de dosages que l'on peut faire est considérable, aucun pour l'instant n'a été parfaitement validé comme facteur de risque.

    3/ La recherche du groupe HLA (HLA-G : Carosella ED 1998), DR, DQ, d'anticorps antipaternels témoigne de l'întérêt évoqué à l'immunologie de la grossesse mais aucune conséquence pratique n'est encore disponible car la vaccination par les cellules paternelles a été stoppée par les équipes qui craignent les conséquences de la législation sur les dérivés sanguins. Le rôle des cytokines et des facteurs de croissance fait l'objet de recherche. L'excès de TNF est une cause d 'ASR (Mallmann 1991),
    Certains facteurs embryoprotecteurs peuvent manquer : la spermine est une amine ubiquitaire sécrétée par l'amnios. La fetuine est un cofacteur qui inhibe la production de TNF (Wang 1997).

    4/ Etude de cytogénétique moléculaire Elle peut être proposée par des laboratoires de cyto-génétique. Les inversions para et péricentriques, entraînant la formation de gamètes anormaux, peuvent être responsables d'ASR.
    Les sondes télomériques peuvent détecter des translocations minimes intéressant les parties distales des chromosomes.
    Certaines maladies géniques telles que l'incontinentia pigmentis, accompaznent de l'avortement de tous les embryons de sexe masculin. La mutation dans la région Xq28 joue un rôle au 16ème jour de la vie embryonnaire lorsque l'inactivation préférentielle de l'X maternel peut s'accompagner d'un effet létal retardé chez les ftus de sexe masculin (Perogaro 1997)

    5/ Etude de l'endomètre par échographie Doppler. Dosage de marqueurs de la fonction endométriale (Okon MA, 1998)

    6/ Dosage de l'homocysteine (Wouters 1993) : les mutations du gène MTHFR (methyl tetrahydrofolate reductase) peuvent perturber le métabolisme des folates. L'homozygotie pour la mutation 677 C->T du gène MTHFR est un facteur de risque d'ASR de 2 à 3. La supplémentation par l'acide folique pourrait réduire ce risque (Nelen 1997).


    RECAP DES EXAMENS COMPLEMENTAIRES POSSIBLES (LISTE PROBABLEMENT NON EXHAUSTIVE) DU
    BILAN DE FAUSSES COUCHES SPONTANEES A REPETITION


    l/ BILAN UTERIN PAR ECHOGRAPHIE, HSG, HYSTEROSCOPIE
    - Malformation
    - Béance cervico-isthmique
    - Synéchies
    - Fibromes

    2/ BILAN GENETIQUE CARYOTYPE DU COUPLE
    - Recherche des microdélétions ?
    - Dosage de l'homocysteine plasmatique ? si élevé: Gène MTHFR ?

    3/ BILAN HORMONAL
    - Androgènes
    - LH > IOUI/ml)
    - PRL
    - Progestérone plasmatique et courbe t

    4/ BILAN INFECTIEUX
    - Listériose
    - Infections urinaires
    - Chlamydiae ?
    - Mycoplasmes ?
    - Endométrite chronique ?

    5/ BILAN GENERAL
    - HTA
    - Diabète
    - Dyslipémie
    - Insuffisance rénale

    6/ BILAN IMMUNITAIRE
    - Anticorps Antiphospholipides
    Anticoagulant circulant
    Lupus érythémateux aigu disséminé
    VDRL
    Anticardiolipides
    - Protéine C, S, AT III, RPCA ?
    - RECHERCHE D'AC ANTIPATERNELS ?
    - Compte des cellules NK

    7/ BILAN MASCULIN
    -SPERMOGRAMME ? Possibilité de recours à l'IAD ?



    IV Les traitements :

    Les méthodes thérapeutiques peuvent être l'abstention, la chirurgie, les méthodes médicales.

    l/ La chirurgie
    Ayant trouvé une cause, un traitement adapté s'impose: la cure de cloison sera proposée sous contrôle hystéroscopique. Les synéchies seront levées également par hystéroscopie, Les béances cervico-isthmiques anatomiques ou fonctionnelles sont l'indication d'un cerclage du col utérin à 13 semaines d'aménorrhée. Rappelons qu'une malformation utérine peut être trouvée dans 3 % des femmes n'ayant pas d'antécédents particuliers.

    2/ Les méthodes médicales
    De nombreux traitements ont été proposés
    - Traitement vitaminique préventif : folates, oligo-éléments, Nous conseillons la prescription systématique de folates : (200 à 400,ug/j) en préconceptionnel.
    - Traitement vasculaire, anti-agrégant ou anticoagulant : aspirine, héparine voire l'association des deux. Ce traitement trouve sa justification en cas de syndrome antiphospholipide ou de présence d'un anticoagulant circulant. Rai (1997) a récemment contesté l'intérêt de ces traitements.
    L'association aspirine-héparine voire prednisone (Coulam) est recommandée dans les causes immunitaires malgré les risques évoqués récemment par Laskin (1997), Laskin C (NEJM 1997) de Toronto a analysé 202 femmes ayant présenté l'association 2 FCS et présence d'auto-anticorps. Un traitement randomisé comparant Prednisone : 0,5 à 0,8 mla./Kz/i + aspirine : 100 mg/Kg/j ou un placebo a été proposé. Le critère d'efficacité retenu était les naissances vivantes qui ont été notées chez 65 % des femmes traitées par l'association contre 56 % avec le placebo. L'auteur souligne que les accouchements prématurés sont survenus dans 62 % des cas traités contre 12 % chez les femmes prenant un placebo.( p<0,001).
    - Les I mmunc, globulines IV font l'objet de discussion: certains auteurs comme Coulam (1995) sont en faveur de leur utilisation, à l'opposé d'autres auteurs comme German (1994) et Christiansen (1995).
    - Le traitement hormonal : Progestérone, hCG, corticc;ides, et ce, malgré la rareté des démonstrations de l'efficacité ( Coularn 1997,0gasawara 1997).
    - Les traitements antibiotiques : En cas d'infection par mycoplasme (supposée ou prouvée), un traitement par Doxycycline 100 mg x 2 IJ pendant 7 jours peut être prescrit. L'érythromycine (500 mg/j pendant 7 jours) peut également être prescrit.

    3/ Que faire dans les cas difficiles ?
    Un traitement médical nous fait espérer la guérison, ce qui est observé d'ailleurs dans plus de la moitié des cas avec le traitement placebo si la patiente a présenté 2 voire 3 fausses couches. Sans être pessimiste, reconnaissons que le traitement des fausses couches spontanées à répétition laisse dubitatif tant la démonstration de l'efficacité de nos thérapeutiques médicales est, pour la très grande majorité des études, faible ou absente (Coulam 1997). Une étude randomisée Française avec la progestérone n'a jamais été publiée, est-ce parce que les résultats n'étaient pas différents du groupe placebo ? Et pourtant, la présence de récepteurs à la progestérone sur les lymphocytes en début de grossesse n'est-elle pas la preuve de l'intérêt du traitement ? Le traitement par l'hCG peut-il être recommandé à titre systématique parce que l'étude de Quenby a montré un taux de succès de 85 % ? Des solutions sont évoquées : transfusions allo-immunes de leucocytes paternels (Dupont 1998), immunoglobulines Iv (selon quel protocole et à quel prix 2), voire même le recours à un sperme de donneur ? Mais à qui appliquer ces mesures non validées ?
    Mais que faire en l'absence d'étiologie ? Certes, nous pouvons déjà prescrire des folates. Mais, faut-il continuer à traiter de façon empirique en laissant espérer que nous maîtrisons la situation ? Où, tout en reconnaissant nos faiblesses, accompagner psychologiquement les couples ? le " tender loving care " n'a t-il pas fait la preuve de son efficacité?
    Cette attitude laissera progressivement la place aux thérapeutiques efficaces fondées sur I'evidence based medecine" et aux progrès de la recherche fondamentale orientée sur la connaissance physiologique de la qualité embryonnaire et de la tolérance de greffe qui permettront de mieux connaître l'interaction mère -endomètre - ern bryon (HLA-G, Cytokines Th2, et cellules endométriales NK).


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